Ecrire
Ecrire. Tous les jours, ou presque. Non, tous les jours, pour garder la main, garder le fil. Oh, pas grave si je loupe un jour, c’est mon plaisir. Du sens, et de l’absurde. Mélanger, pour obtenir plus de couleur. Séparer, pour rester sensé. Au moins un peu.
J’aimerais écrire, que cela soit moins métier, sans forcément l’être entièrement. Moins métier… lapsus ? Mon métier. J’aimerais avoir mon clavier pour outil de travail, mais aussi un cahier, des blocs, des stylos, plume et bic, des couleurs pour certains mots. Un dessin qui vient, mais faudrait-il que je sache dessiner ? Apprendre ou me lancer ? Ou donner à partager ?
La rue, les discussions, les rires, les émissions, les spectacles, les concerts, l’air et l’eau pour outils, aussi. La vie, le ciel et la mer, encore. Un bout de jardin, des carottes sortant de terre, un carré à cultiver pour me donner des idées. Des fleurs à faire pousser, tenter de leur faire garder la santé. Des senteurs présageant des saveurs, dans la cuisine qui sourit, qui vit.
Des habits de lumière, une étoffe, une matière. Des vêtements à faire rimer contre un banc. M’asseoir et regarder les passants. Aller au cinéma en plein été. La fraîcheur et l’assiduité à regarder. Un ami qui aime le cinéma, y aller avec lui. D’autres univers, d’autres atmosphères, pour faire émerger de nouvelles émotions, trouver de charmantes situations, m’étonner et vibrer, sans trop risquer… Mais qui sait ?
Garder deux heures dans la journée, écrire sans m’arrêter, l’euphorie, l’étourdissement de la pensée, je me sens vivre et aimer. Aimer le son de touches, le tracé du stylo, regarder les mots, les formes, perdre le style ou en gagner. M’étourdir de nouveauté, m’agacer de retrouver ce refrain… ou m’attendrir. Ne pas penser, déballer. M’envoler, imaginer, jusqu’à m’esclaffer, c’est bon d’être débridée.
A la lueur du petit matin, quand teinte le calme et hume le pain. Pas délicats sur le plancher, ou cahier tiré de l’oreiller, sorti du tiroir, glissé du lit. Des mots griffonnés, allongée ou peut-être assise. Dans la cuisine, ne pas mélanger. Trouver le lieu, mais en changer. Pour cet instant de mélodie, chercher la sérénité ; ce qui émerge, le laisser aller.
Un peu de soir dans ce cahier, les dernières gouttes de pluie avant la nuit. Déjà entamée, prémisses de velouté sur l’oreiller, laisser un mot pour lettre aimée.
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