Périp'récits : Péripéties en récits

Voici quelques écrits, la plume du quotidien, comme les oiseaux !

jeudi, juin 05, 2008

Ecrire

Ecrire. Tous les jours, ou presque. Non, tous les jours, pour garder la main, garder le fil. Oh, pas grave si je loupe un jour, c’est mon plaisir. Du sens, et de l’absurde. Mélanger, pour obtenir plus de couleur. Séparer, pour rester sensé. Au moins un peu.

J’aimerais écrire, que cela soit moins métier, sans forcément l’être entièrement. Moins métier… lapsus ? Mon métier. J’aimerais avoir mon clavier pour outil de travail, mais aussi un cahier, des blocs, des stylos, plume et bic, des couleurs pour certains mots. Un dessin qui vient, mais faudrait-il que je sache dessiner ? Apprendre ou me lancer ? Ou donner à partager ?

La rue, les discussions, les rires, les émissions, les spectacles, les concerts, l’air et l’eau pour outils, aussi. La vie, le ciel et la mer, encore. Un bout de jardin, des carottes sortant de terre, un carré à cultiver pour me donner des idées. Des fleurs à faire pousser, tenter de leur faire garder la santé. Des senteurs présageant des saveurs, dans la cuisine qui sourit, qui vit.

Des habits de lumière, une étoffe, une matière. Des vêtements à faire rimer contre un banc. M’asseoir et regarder les passants. Aller au cinéma en plein été. La fraîcheur et l’assiduité à regarder. Un ami qui aime le cinéma, y aller avec lui. D’autres univers, d’autres atmosphères, pour faire émerger de nouvelles émotions, trouver de charmantes situations, m’étonner et vibrer, sans trop risquer… Mais qui sait ?

Garder deux heures dans la journée, écrire sans m’arrêter, l’euphorie, l’étourdissement de la pensée, je me sens vivre et aimer. Aimer le son de touches, le tracé du stylo, regarder les mots, les formes, perdre le style ou en gagner. M’étourdir de nouveauté, m’agacer de retrouver ce refrain… ou m’attendrir. Ne pas penser, déballer. M’envoler, imaginer, jusqu’à m’esclaffer, c’est bon d’être débridée.

A la lueur du petit matin, quand teinte le calme et hume le pain. Pas délicats sur le plancher, ou cahier tiré de l’oreiller, sorti du tiroir, glissé du lit. Des mots griffonnés, allongée ou peut-être assise. Dans la cuisine, ne pas mélanger. Trouver le lieu, mais en changer. Pour cet instant de mélodie, chercher la sérénité ; ce qui émerge, le laisser aller.

Un peu de soir dans ce cahier, les dernières gouttes de pluie avant la nuit. Déjà entamée, prémisses de velouté sur l’oreiller, laisser un mot pour lettre aimée.

samedi, avril 21, 2007

Du n'importe quoi

Du soleil et des guitares. Je ne sais pas en jouer, mais qu’importe.
Tu m’as vexée. Sous le soleil, j’espérais un peu de ta chaleur. Tu trouvais qu’il faisait assez lourd comme ça. Le lourd, c’est toi. Religieuse au chocolat. Je sais pourtant, la religion c’est pas ta tasse de thé. Ah, éclair au café ? C’est vrai, tu préfères le café …

J’avais envie de danser, tu m’as laissée y aller. De loin, tu m’as regardée. Une ombre qui bougeait, ta joue pour y glisser un baiser. Le temps de m’éloigner et je te voyais téléphoner. Je ne sais pas pourquoi : j’ai souri. Réunis par les regards, mon canard.

La piste était douce, on pouvait s’y prélasser. Mais ce n’était pas l’objet. J’aurais aimé un slow avec toi. Combien d’années que je n’en ai pas dansé. Une danse tout contre toi. Nous deux, enlacés. Ça sonne un peu benêt, mais ça me plaît.

Ça gratte le mur, l’envie d’arracher le papier, écrire dessus, le salir de bleu et vert dentaires. Ça gourmande dans le placard, je déteste les mots inventés, j’aime pas chercher dans le lexique, ça ne me fait pas marrer quand c’est pas certifié. Des fourmis qui encombrent les conduits, je cache mes radis dans la glaise et le riz.

vendredi, septembre 22, 2006

C'est tout pourri, mais c'est dit !

J'avais commencé à écrire ça sur mon autre blog, le plus conventionnel, le plus chiant, ou peut-être le moins, le plus photographique.

Finalement je crois que j'avais tort, et raison à la fois.
Tort de vouloir changer mes habitudes. Raison d'avoir pensé, il y a quelque temps, qu'un blog consacré à l'écriture ("écriture", au sens le plus banal du terme ... juste écrire, c'est pas de l'art, c'est rien ... juste des mots, des trucs nuls franchement ...) ... qu'un blog consacré à l'écriture avait raison d'être.

"Je vois souvent ça sur les blogs alentour ... Enumération de "choses à faire et à ne pas faire" façon liste de courses ... Pourquoi pas, après tout, bien que ce ne soit pas mon genre, pas sur un blog en tout cas, pas sur celui-là du moins.

Et puis finalement si, juste maintenant j'ai envie :

- Fermer ma gueule
- Continuer à l'ouvrir

Je suis pas sûre que ce soit le bon endroit pour le dire. Mais consacrer un blog à l'écriture, ça me saoule. Si j'ai envie d'écrire ici, et même n'importe quoi, je le ferai, j'assume peut-être pas, mais faudra bien."

Finalement, j'assume pas d'écrire ça sur mon blog, l'autre, le vrai-faux, le façade, celui qui montre que "Odile est une grande déconneuse". Je suis pas une grande déconneuse. Je suis. Mais pas seulement. Merde. Un blog pour les états d'âmes, je m'en fous je suis la seule à écrire et à même pas me relire parfois ...

Je suis seule là devant mon écran, à me mettre à écrire ce que j'aime pas lire chez les autres : des états d'âmes, des coups de gueule dans le vide, qui pourraient toutefois être lus ... C'est nul, j'aime pas, pourtant je le fais. Tant mieux. C'est même pas que j'ai changé d'avis, j'ai pas réfléchi. C'est que je m'en fous. J'écris ça, je le vomis sur le clavier, et voilà.

Je suis mal aimable ce soir, vaut mieux que ça continue de sortir là, plutôt que de polluer je sais pas où encore ... Mes commentaires pollueurs, je viendrai les écrire ici, si j'ai envie. Oh c'est même pas sûr que j'aie envie.

J'écris des commentaires pour qu'ils soient lus, pour m'exprimer, même et souvent pour dire des conneries. Si on peut même plus discuter, échanger même un instant de délire sur un blog, mais aussi du sérieux de temps en temps, son avis tout simplement, alors je démissionne de ce blog. Point.

Ou je ne serai plus vraiment moi-même, et tant pis. Tant pis pour l'autre, s'il ne veut me connaître qu'à moitié. Je fais ma star, je me la pète dans les commentaires alors que j'aime pas ceux qui se la pètent mais que finalement pourquoi pas ... Quand c'est marrant ...

J'aime que ça passe pour de la légèreté et du délire, même si on n'est pas dupe, en-dessous y'a toujours quelque chose, le besoin d'être reconnu, le besoin d'être vu (psychanalyse de comptoir, c'est pas pour ce soir) ... Eh ben tant pis, on verra pas, ceux qui veulent fermer les yeux ne seront pas embêtés. Dans leur espace protégé, en tout cas. Salut !

dimanche, juillet 23, 2006

Sensation

Glisse le long de la savane ... Trace le chemin, le saupoudre de ses lèvres.
La neige émerge ... Attend un signe, commence à filer. Coule ...
Chaleur, tremble et pointe ... Le doigt vers les étoiles. Humide.
Langue. Y sentir le plaisir ... Perler ...

La pluie

nn nnnnnnnnn

?

Veloutée sur le canapé.
Charpentée dans l'escalier.
Osée dans le grenier.
Suave contre le noisetier.

?

Pluie fine sur l'oreiller.
Torpeur à secouer
Dégringole sur mon pied ...

mercredi, juillet 19, 2006

Si jamais ...

L'oeil qui pétille. Mes yeux qui brillent.
Un baiser parfum d'été. Contre un coin de table avancée.

Avenant, médusé, souriant. Troublé.
Provocante, amusée, séduisante. Charmée.

Passer une soirée sans penser. Que l'on va se quitter.
Apprécier, discuter, profiter. Sans imaginer ... de suite.
Vouloir avoir. Préférer garder. Un plaisir d'un soir. Un amour désiré.

J'aime la liberté des étés. Les inattendus qui prennent puis pincent un instant. Celui de se quitter. On ne sait trop comment. Un sourire, un regard prolongés ... Plus rien à partager désormais ...

Comme tu disais ...
Reste l'enchantement inachevé. Rester sur le mystère inconsommé ...

lundi, juillet 17, 2006

Des miettes partout

Une biscotte est en sursis. À ses trousses, un mari.
Qui voudrait la croquer, la grignoter, l'emporter.
L'avaler ? Certainement pas. Il faut en garder pour le goûter !

Elle court partout. Eviter de se faire rattraper.
Le mari est véloce, il saute de bosse en bosse.
Sur l'une d'elles, biscotte a dérapé.

Des miettes partout sur le canapé, le tapis de l'entrée, les marches de l'escalier, le panier du fox-terrier ...

samedi, juillet 15, 2006

Brutalement

Ces jours trop longs où l'on se sent trop seul.
Patiemment attendre la nuit et le souffle glacé ... d'un verre ...

You weren't that special. You were just normal. Sadely normal.
Or fortunately, maybe.

Too long to wait. Out of the blue, at eight. I came in, straight.
And I broke ... the glass ...